FILMS




DAVID & JONATHAS
OPERA - OPERA DE LILLE
JEAN BELLORINI - SÉBASTIEN DAUCÉ


MARINA VIOTTI

MUSIQUE - CHÂTEAU DE VERSAILLES


STEVE REICH - JACOB’S LADDER

MUSIQUE - MAISON DE LA RADIO
ouverture du festival Présence24


GILBERTO
GIL @PHILHARMONIE DE PARIS
MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS


STREET SCENES

DOC - MC93 / OPERA DE PARIS


LOST IN DANCE, PIERROT LUNAIRE

DANSE - PHILHARMONIE DE PARIS
SABURO TESHIGAWARA - RIHOKO SATO


LES ENFANTS TERRIBLES

OPÉRA - OPÉRA DE RENNES
PHILIP GLASS, JEAN COCTEAU
PHIA MÉNARD, EMMANUEL OLIVIER


RADIO VINCI PARK
DANSE - TNB
THÉO MERCIER, FRANÇOIS CHAIGNAUD

LIKE FLESH
OPÉRA - OPÉRA DE LILLE
SIVAN ELDAR - CORDLIA LYNN - SILVIA COSTA


LES CHANTS DE L’AMOUR

MUSIQUE - OPÉRA DE LILLE
MAXIME PASCAL



LE CHÂTEAU DE BARBE BLEUE
OPERA - OPÉRA DE LYON
ANDRIY ZHOLDAK - TITUS ENGEL



LA PASSION SELON MARC
MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS
MAXIME PASCAL


CONCERT N.1 - TCHAÏKOVSKI
SYMPHONIE FANTASTIQUE - BERLIOZ
MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS
JARVI - RANA - ORCHESTRE DE PARIS



DIENSTAG AUS LICHT - STOCKHAUSEN

OPERA - PHILHARMONIE DE PARIS
STOCKHAUSEN - LE BALCON



LE CHANT DE LA TERRE

MUSIQUE - BASILIQUE ST DENIS
MAHLER - MAXIME PASCAL, STÉPHANE DEGOUT, KÉVIN AMIEL



SAMSTAG AUS LICHT

OPERA - PHILHARMONIE DE PARIS
STOCKHAUSEN - LE BALCON



LES YEUX DE LA PAROLE
DOC CINEMA LONG METRAGE



STILL IN PARADISE
THEÂTRE - YAN DUYVENDAK - OMAR GHAYATT



DRACULA OU LA MUSIQUE TROUE LE CIEL

MUSIQUE - PIERRE HENRY - LE BALCON



KOPERNIKUS
OPÉRA - ESPACE CARDIN
CLAUDE VIVIER - PETER SELLARS


LE CAS HAMLET
DOC TV - 54min



KIDBIRDS FOR CAMERA
DANSE - MERCE CUNNINGHAM



LA FINTA GIARDINIERA
OPÉRA - FESTIVAL D’AIX-EN-PROVENCE
MOZART - VINCENT BOUSSARD



MEAULNES (ET NOUS L’AVONS ÉTÉ SI PEU)
THÉÂTRE - NICOLAS LAURENT



TOMBEAU DE COUPERIN DE RAVEL

DANSE - RENCONTRE EVIAN
SABURO TESHIGAWARA



MAGIC MALIK
MUSIQUE - FONDATION ROYAUMONT



AUTRES FILMS








SON/ART




ET J’AI CONTINUÉ À REGARDER VERS LE SOLEIL
MUSIQUE ET SOUND DESIGN



MUSÉE ALBERT KAHN
MUSIQUE, SOUND DESIGN ET INSTALLATION


FLUX
INSTALLATION - COLLECTIF AYEKAN



187.75 HZ
THEATRE - MUSIQUE ET SOUND DESIGN


TRUST
THEATRE - MUSIQUE ET SOUND DESIGN


KIDBIRDS
INSTALLATION



PETITE SOEUR
THEATRE - SOUND DESIGN



AUTRES PROJETS DE SOUND DESIGN ET INSTALLATIONS





STEVE REICH

JACOB’S LADDER - OUVERTURE DU FESTIVAL PRÉSENCES 2024


un film de David Daurier
produit par Futur Antérieur Productions - Gabriel Scialom


L'Ensemble Intercontemporain et Synergy Vocals interprètent Jacob's Ladder de Steve Reich sous la direction de George Jackson. Extrait du concert enregistré le 6 février 2024 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique dans le cadre 34ème Festival Présences : Steve Reich



Tehillim (1981), The Cave (1993), Know What Is Above You (1999), You Are (Variations) (2004), Daniel Variations (2006), Traveler’s Prayer (2020) et maintenant Jacob’s Ladder : depuis le début des années 1980, Steve Reich puise régulièrement son inspiration dans la culture et la religion hébraïques. Dans la partition pour voix et ensemble créée en octobre dernier, il met en musique un verset de la Genèse narrant le songe de Jacob. Il avait remarqué la diversité d’interprétation suscitée par cet épisode, et notamment par l’image de l’échelle, de William Blake à Philip Guston en passant par Pieter Brueghel l’Ancien. Pour un musicien, il est tentant de l’assimiler à une échelle modale, d’autant qu’en hébreu, le mot Sulahm est utilisé dans les deux acceptions (comme « échelle » en français).

Après avoir essayé d’écrire Jacob’s Ladder à partir de gammes, Reich a jeté au panier ce qui, de son propre aveu, ressemblait davantage à des exercices pour pianiste débutant qu’à une véritable composition. Réalisant que tout mouvement mélodique ascendant ou descendant pouvait être assimilé à une échelle, il tenait là son matériau de départ. Le découpage formel suit la structuration du texte en quatre phrases : « Et [Jacob] rêva / qu’il y avait une échelle reposant sur la Terre / et dont l’autre extrémité atteignait le ciel ; / et il aperçut les anges de Dieu qui la montaient et la descendaient » (traduction d’après le texte anglais). Chacune de ces phrases est chantée, puis brièvement commentée par l’ensemble instrumental, avant de donner lieu à un développement plus conséquent.

Alors que dans ses œuvres vocales antérieures, les voix chantaient presque sans interruption une fois entrées (Drumming, Music for 18 Musicians, The Desert Music), la musique purement instrumentale occupe ici plus de la moitié de l’œuvre : elle « interprète le mouvement des messagers / anges montant, descendant ou s’arrêtant sur une échelle, entre ciel et terre », explique le compositeur. Vers la fin, les chanteurs rejoignent néanmoins l’orchestre, alors que le rythme perd peu à peu en densité, jusqu’à s’immobiliser.